Arche de Zoé : Sarkozy condamne l'opérationL. D (lefigaro.fr) avec AFP
08/11/2007
La France apporte son soutien au Tchad et se désolidarise des humanitaires de l'Arche de Zoé. Ceux-ci devront s’expliquer devant la justice tchadienne.
« Ceux qui ont participé à l'ensemble de cette manipulation illégale répondront de leurs actes au Tchad ». Le message est clair, de la part de l’ambassadeur de France, Bruno Foucher, en visite dimanche à l’orphelinat d’Abéché : les neuf français détenus, toujours en garde à vue en attente d’une inculpation prochaine, devront s’expliquer devant la justice tchadienne.
Nicolas Sarkozy a quant à lui ''condamné'' l'opération, qu'il juge ''illégale et inacceptable'', dans un coup de fil adressé à son homologue tchadien Idriss Deby. Il lui a apporté à cette occasion ''tout son soutien'' et lui a promis de ''faire la lumière'' sur l'affaire.
Les autorités françaises se désolidarisent donc complètement de l’action de l’Arche de Zoé. Le ministère français des Affaires étrangères a mis en place une ''cellule de crise'' sous la houlette de la secrétaire d'Etat Rama Yade, chargée de suivre notamment ''la situation sanitaire et l'état psychologique des 103 enfants qui devaient être transportés en France ». Rama Yade a assuré que Paris ''n’avait pas pu faire plus pour arrêter'' l'opération controversée de l’Arche de Zoé.
Stratégie de dissimulation de l’Arche de Zoë Les responsables de l'association ont cependant assuré que les autorités françaises ne leur a jamais interdit formellement de mener leur projet. Mais Rama Yade a souligné qu’il y a eu des procédés de dissimulation évidents » : une fois arrivés au Tchad, les responsables avaient changé le nom de leur organisation en Children Rescue. La secrétaire d'Etat a répété que cette opération était à ses yeux ''illégale et irresponsable'', mais s'est refusée à aller aussi loin que les autorités tchadiennes, qui parlent de ''trafic d'enfants''.
De leur côté, les autorités soudanaises vont ouvrir une commission d'enquête. Elle sera composée des représentants des ministères des Affaires étrangères soudanais, des Affaires sociales et de l'organisme officiel soudanais appelé le Conseil national de l'enfance.
Une nouveauté dans l’enquête : un pilote belge qui a acheminé des enfants depuis la frontière tchado-soudanaise a été interpellé à N'Djamena. Au total, dix-sept Européens sont en garde à vue au Tchad dans le cadre de l’affaire. Selon Arche de Zoé, l'opération visait à emmener en France des ''orphelins'' affectés par le conflit du Darfour, région de l'ouest du Soudan en proie à la guerre civile. L'Unicef a estimé pour sa part que les enfants récupérés par la police étaient pour la plupart originaires du Tchad et que rien ne prouvait qu'ils étaient orphelins.
pour la paix
je croix qu'il faudra attendre encore un peu.
car l'affaire citer plus haut risque de discrediter la france.
mais ne portons pas de jugement et laissons faire la justice.